Vidéosurveillance

Publié le par Vuille

Du système pilote de reconnaissance faciale des 200'000 caméras de Shenzhen aux caméras sur le périph shanghaien avec des zooms 32 X pour immortaliser le doigt dans le nez d'un automobiliste, la Chine est un énorme studio de production cinématographique, avec le pékin comme vedette qui s'ignore. A faire hurler les défenseurs de la sphère privée, qui sprayaient encore il y a peu les caméras de surveillance installées dans le préau d'une école de la région lausannoise. Mais nous sommes dans l'Etat policier de la Chine, et ici mieux vaut pas trop contester.

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Cette semaine, c'est le système de surveillance du métro de Shanghai qui a fait parler de lui jusque dans l'excellent Le Matin. Des employés peu délicats ont filmé (et grivoisement commenté en shanghaien avant de se faire licencier), les embrassades passionnées d'un couple dans une station. Le cadrage est parfait, les employés disposant d'au moins trois caméras pour changer d'angle. La vidéo a été postée sur Youtube, qui n'est, étonnamment, pas encore censurée par ici (contrairement aux blogs étrangers). A quand la vidéo "à la Rodney King" d'un dérapage de la police shanghaienne sur un migrant, postée sur Youtube ?

Dans la même veine, le New York Times nous a dressé la liste des fournisseurs américains de technologies à usage de surveillance policière, qui ne rechignent pas à équiper les flics chinks. Des fournisseurs sur lesquels Washington pourrait mettre la pression. Parce qu'évidemment le beau Pays de la Liberté se doit de montrer l'exemple, hein.

 
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