Deux chinois
Voici Li, ma prof privée de chinois (mon dieu, j'ai perdu du poids moi). Li a 21 ans aujourd'hui. Elle étudie l'anglais et le japonais et améliore ma compréhension et mon expression orale en chinois pour un tarif raisonnable (voir article du 7 mars 2006). Comme elle est d'origine coréenne, Li souhaite une victoire de son pays ce soir comme cadeau d'anniversaire. Naturellement, je lui ai dit que ce ne sera pas possible. Une chose est sûre, elle sera debout demain à 3 heures du mat' pour regarder perdre son équipe.
Lorsqu'elle fait la fête entre copines, plutôt que le karaoké, Li préfère aller boire des verres dans des bars à la mode (où elle travaille d'ailleurs l'été). Dernier bar découvert par Li, le Ice Bar dans le Pudong, où, comme son nom l'indique, vous êtes servis on the rocks dans un congélateur géant sur des tables et des sièges de glace.
Li se dit très satisfaite de ses conditions de vie et de son gouvernement (comme 80 % de la population si l'on en croit un récent sondage). Elle estime être nullement limitée dans l'exercice de ses libertés et pouvoir s'exprimer sur tous les sujets. Lorsque je lui parle de Tiananmen ou de Falun gong, ça la fait rire. Si j'insiste un peu plus, elle finit par dire que lorsque l'on vit en Chine, on doit accepter de vivre en respectant le droit chinois. Li n'est pas choquée par les différences de salaires ou l'existence du Hu Kou. Dans 10 ans, elle se voit prof ou traductrice et mariée avec deux enfants (et une petite maison avec garage, deux voitures et une rangée de cyprés au bord d'une rivière).
Et lui c'est l'un des gardiens de mon pâté d'immeubles. Alerte, il veille au grain ! Malgré son modeste salaire de gardien (ça doit pas dépasser les 1500 yuans), Chang a déjà visité Paris, Rome, Berlin et même Genève. Un Européen, quoi ! Chang est aussi musicien et calligraphe diplômé (avec carte d'identité ad hoc). Vu notre niveau respectif de Pu Tong Hua (le Hochdeutsch chinois), nos sujets de conversation sont assez limités. Mais il parie également sur une victoire de la Corée du sud ce soir, le vilain !
Lorsqu'elle fait la fête entre copines, plutôt que le karaoké, Li préfère aller boire des verres dans des bars à la mode (où elle travaille d'ailleurs l'été). Dernier bar découvert par Li, le Ice Bar dans le Pudong, où, comme son nom l'indique, vous êtes servis on the rocks dans un congélateur géant sur des tables et des sièges de glace.
Li se dit très satisfaite de ses conditions de vie et de son gouvernement (comme 80 % de la population si l'on en croit un récent sondage). Elle estime être nullement limitée dans l'exercice de ses libertés et pouvoir s'exprimer sur tous les sujets. Lorsque je lui parle de Tiananmen ou de Falun gong, ça la fait rire. Si j'insiste un peu plus, elle finit par dire que lorsque l'on vit en Chine, on doit accepter de vivre en respectant le droit chinois. Li n'est pas choquée par les différences de salaires ou l'existence du Hu Kou. Dans 10 ans, elle se voit prof ou traductrice et mariée avec deux enfants (et une petite maison avec garage, deux voitures et une rangée de cyprés au bord d'une rivière).
Et lui c'est l'un des gardiens de mon pâté d'immeubles. Alerte, il veille au grain ! Malgré son modeste salaire de gardien (ça doit pas dépasser les 1500 yuans), Chang a déjà visité Paris, Rome, Berlin et même Genève. Un Européen, quoi ! Chang est aussi musicien et calligraphe diplômé (avec carte d'identité ad hoc). Vu notre niveau respectif de Pu Tong Hua (le Hochdeutsch chinois), nos sujets de conversation sont assez limités. Mais il parie également sur une victoire de la Corée du sud ce soir, le vilain !