Pourquoi les Chinois lisent plus vite que nous
Ma prof de chinois, qui se perfectionne en linguistique, m'a appris quelque chose d'intéressant aujourd'hui : les Chinois seraient plus rapides à la lecture que les Occidentaux. Si elle manquait de références pour étayer son argumentation, son raisonnement me semble assez solide pour le diffuser sur vuilleblog.
Recommençons depuis le bédut. Nos langues occidentales se fondent sur un alphabet, c'est-à-dire sur un système de signes graphiques disposés dans un ordre conventionnel, qui sert à retranscrire les sons de la langue. Alors que le chinois est composé d'idéogrammes, qui sont des signes graphiques traduisant directement le sens d'un mot, et non les sons qui le composent.
Indéniablement l'utilisation d'un alphabet est plus efficace que des idéogrammes chinois pour créer (et mémoriser) de nouveaux mots. En effet, au lieu de refaire à chaque fois un petit dessin, on utilise l'une des 26 briques Lego à disposition.
En revanche, le processus de lecture est plus lent pour un Occidental qui doit mentalement "lire" ou "prononcer" chaque mot avant d'en comprendre le sens.

Alors que le Chinois comprend directement le sens idéogramme (ou d'un mot, composé le plus souvent de deux idéogrammes) à sa seule vision. La prononciation n'est alors nécessaire que lorsqu'il doit communiquer oralement ce qu'il lit.

Vous n'y croyez pas ?
Prenez ci-dessous l'exemple d'un "idéogramme" * universellement connu et de son équivalent dans notre langue avec ses caractères abstraits. Alors, qu'est-ce que vous parvenez à lire le plus rapidement ? Et, qu'est-ce que vous devez "prononcer" mentalement avant d'en comprendre le sens ?

* Je sais, c'est un pictogramme et non un idéogramme. Mais les deux sont des signes graphiques figurant directement leur sens, sans transcrire une prononciation. A moins de se greffer le cerveau d'un Chinois, je ne vois pas d'autre façon d'approcher simultanément les deux processus de lecture.
Recommençons depuis le bédut. Nos langues occidentales se fondent sur un alphabet, c'est-à-dire sur un système de signes graphiques disposés dans un ordre conventionnel, qui sert à retranscrire les sons de la langue. Alors que le chinois est composé d'idéogrammes, qui sont des signes graphiques traduisant directement le sens d'un mot, et non les sons qui le composent.
Indéniablement l'utilisation d'un alphabet est plus efficace que des idéogrammes chinois pour créer (et mémoriser) de nouveaux mots. En effet, au lieu de refaire à chaque fois un petit dessin, on utilise l'une des 26 briques Lego à disposition.
En revanche, le processus de lecture est plus lent pour un Occidental qui doit mentalement "lire" ou "prononcer" chaque mot avant d'en comprendre le sens.

Alors que le Chinois comprend directement le sens idéogramme (ou d'un mot, composé le plus souvent de deux idéogrammes) à sa seule vision. La prononciation n'est alors nécessaire que lorsqu'il doit communiquer oralement ce qu'il lit.

Vous n'y croyez pas ?
Prenez ci-dessous l'exemple d'un "idéogramme" * universellement connu et de son équivalent dans notre langue avec ses caractères abstraits. Alors, qu'est-ce que vous parvenez à lire le plus rapidement ? Et, qu'est-ce que vous devez "prononcer" mentalement avant d'en comprendre le sens ?

* Je sais, c'est un pictogramme et non un idéogramme. Mais les deux sont des signes graphiques figurant directement leur sens, sans transcrire une prononciation. A moins de se greffer le cerveau d'un Chinois, je ne vois pas d'autre façon d'approcher simultanément les deux processus de lecture.